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The Touré Kunda Discography

Touré Kunda: Film & Other Soundtracks

(No image available)

Tugël, Au Bout Du Petit Matin (2014)

(No image available)

Cameroun, Toutes À L'École (2013)

DVD PAL video

Eh, la famille ! (2007)

• Email (French):
  • Dans mon souvenir c'est mon collègue Philippe Tabarly qui avait pris contact avec Ismaila Toure qui est venu passer une journée avec nous à la prison des Baumettes. Sa rencontre avec les détenus a donné lieu à la séquence du film.
• English translation (via Google.com Translate):
  • In my memory it was my colleague Philippe Tabarly who contacted Ismaila Toure who came to spend a day with us at the Baumettes prison. His meeting with the prisoners gave rise to the sequence in the film.

• Email, slightly edited (French):
  • Lieux Fictifs est un Espace de recherche, d'éducation et de création collaborative pour le Cinéma, l'audiovisuel et les nouveaux médias. J'ai travaillé pendant trois années avec cette association basée à Marseille. Cette structure est implantée aussi dans un espace situé à l'intérieur de la prison des Baumettes, ainsi, le film dont vous faites référence a été tourné dans cet espace avec 8 personnes incarcérées.
  • Ce film proposait un questionnement sur "la famille" quand on se retrouve précisément "coupé" de sa propre famille, ce qui est évidemment le cas pour les personnes incarcérées. Un effet "miroir" s'invitait alors, dans la construction du récit, les personnages "libres" vivant encore dans cette famille et les incarcérés qui en étaient "momentanément" coupés, chacun restant relié par ce concept familial, mais chacun d'un côté d'un mur épais. Ce "momentané" devenait important car cette parenthèse, (chacun allait la retrouver sa famille, mais dans quel état...) donc ce "momentané" ouvrait nécessairement une impérieuse réflexion nourrie par un manque énorme, l'absence, voire la disparition imaginée, un lieu d'affects enfouis dans un puits trop profond... Nous leurs proposions de plonger dans ce puits, avec l'accompagnement cinématographique dont ma référence restait et reste encore : "il n'y a d'image, que là où l'autre existe", pensée du défunt critique Serge Daney.
  • Le film, intitulé : "Eh, la famille" (les personnes incarcérées s'interpellent ainsi quand ils demandent une cigarette, du feux, un objet convoité), ce vocable fraternel créé spontanément un lien, une assise sociale, qui repose sur cette vieille notion de la famille qui a traversée les époques, les systèmes, un lien apparemment indestructible, (actuellement très attaqué). Le film est construit avec 27 séquences qui ont été réalisées sur une période d'une année et demie entre 2006 et 2007, chaque séquence était le résultat d'un lien avec la personne emprisonnée, et son corollaire, une réflexion débouchant sur ce que l'on appelle un "dispositif", autrement dit, le choix d'une mise en scène pour approfondir une question précise, afin de donner la possibilité à la personne incarcérée de pouvoir exprimer le plus justement possible ce qu'elle portait à ce moment, (il y a tellement de contraintes et donc de changements d'humeurs dans une prison), l'univers carcéral est un frein et un multiplicateur, se "transformer" ou s'anéantir.
  • Alors, comment arrive Ismaïla Touré dans ce contexte ? Par une amie de la femme d'Ismaïla, que j'ai rencontré à Tende, (elle travaillait alors au Musée des Merveilles), Nathalie Magnardi m'a invitée à contacter Ismaïla pour intervenir dans une séquence qui questionnait la place que chacun peut se faire dans sa propre famille. J'ai ainsi pu rentrer en contact avec Ismaïla qui a accepté de venir tourner cette séquence avec nous dans le studio de la prison.
  • La mise en scène, un village supposé d'Afrique, la nuit, un feu de bois central, autour du feu, le groupe de 8 personnes et Ismaïla qui racontait son choix de vivre de la musique, entrainant chacun à nommer une part de son chemin familial, voilà la scène qui se termine par un chant, comme en Afrique. Ismaïla exerça son art de Griot dont le métier, outre la conservation et la diffusion de la tradition orale, consiste à composer et relater ce geste familiale, clanique ou tribale lors des cérémonies, par exemple les mariages. Des liens immédiats se sont ainsi créés autour de ce feu improvisé, nous n'étions plus en prison mais au coeur d'un famille d'un village africain. Le cinéma permet de transgresser, alors avec des transgresseurs, cela prend une nouvelle dimension, merci Ismaïla.
• English translation (via Google.com Translate):
  • Lieux Fictifs is a research, education and collaborative creation space for cinema, audiovisual and new media. I worked for three years with this association based in Marseille. This structure is also located in a space inside the Baumettes prison, so the film you are referring to was shot in this space with 8 incarcerated people.
  • This film proposed a questioning of "family" when you find yourself precisely "cut off" from your own family, which is obviously the case for incarcerated people. A "mirror" effect was then invited, in the construction of the story, the "free" characters still living in this family and the incarcerated who were "temporarily" cut off from it, each remaining connected by this family concept, but each on one side of a thick wall. This "momentary" became important because this parenthesis, (each was going to find their family, but in what state...) so this "momentary" necessarily opened an imperative reflection nourished by an enormous lack, the absence, even the imagined disappearance, a place of affects buried in a well too deep... We suggested that they dive into this well, with the cinematographic accompaniment of which my reference remained and still remains: "there is no image, except where the other exists", thought of the late critic Serge Daney.
  • The film, entitled: "Eh, la famille" (the incarcerated people call out to each other like this when they ask for a cigarette, a light, a coveted object), this fraternal term spontaneously creates a bond, a social foundation, which rests on this old notion of the family which has crossed eras, systems, an apparently indestructible bond, (currently very attacked). The film is constructed with 27 sequences that were made over a period of a year and a half between 2006 and 2007, each sequence was the result of a link with the imprisoned person, and its corollary, a reflection leading to what we call a "device", in other words, the choice of a staging to explore a specific question in depth, in order to give the incarcerated person the opportunity to express as accurately as possible what they were carrying at that moment, (there are so many constraints and therefore mood swings in a prison), the prison universe is a brake and a multiplier, to "transform" or to annihilate oneself.
  • So, how does Ismaïla Touré arrive in this context? Through a friend of Ismaïla's wife, whom I met in Tende (she was working at the Musée des Merveilles at the time), Nathalie Magnardi invited me to contact Ismaïla to intervene in a sequence that questioned the place that each person can make for themselves in their own family. I was thus able to get in touch with Ismaïla who agreed to come and shoot this sequence with us in the prison studio.
  • The staging, a supposed African village, at night, a central wood fire, around the fire, the group of 8 people and Ismaïla who recounted his choice to live from music, leading each person to name a part of their family path, this is the scene that ends with a song, as in Africa. Ismaïla practiced his art as a Griot whose profession, in addition to the preservation and dissemination of oral tradition, consists of composing and relating this family, clan or tribal gesture during ceremonies, for example weddings. Immediate bonds were thus created around this improvised fire, we were no longer in prison but in the heart of a family in an African village. Cinema allows us to transgress, so with transgressors, it takes on a new dimension, thank you Ismaïla.

DVD NTSC video

Binta Y La Gran Idea (Binta And The Great Idea) (2004-10)

Book (2003 edition)


Book (2008 edition)

La Musique Africaine - Timbélélé Et La Reine Lune (2003-09-15)

DVD NTSC video

Tarubi L'Arabe Strait 2 (2001)

(No image available)

De L'Autre Côté Du Périph (The Other Side Of The Tracks) (1997-12)

Film poster
(Source: Indiana University)

Lumière Noire (Black Light) (1994)

• "Sokhane" (Ismail Touré, Djibi Cissokho, Jean-Pierre Castelain)
• "Tilidji" (Ismail Touré, Sixu Tidiane Touré, Lamine Cissokho)

(No image available)

Ninki Nanka (1992)

DVD PAL video


CD 5" album

Robinson & Compagnie (1991)

DVD NTSC video


CD 5" album

In The Blood (1990)

(No image available)

Paris C’Est L’Afrique: Le Mbalax Dans Tous Ses États (Episode 2) (1989)

DVD PAL video


VHS SECAM video

L'Oeil Au Beurre Noir (1987)

CD 5" album

The Africans (1986)

(No image available)

Peut-Être La Mer (1984)

CD 5" album

Il Decamerone Nero (1972)

DVD PAL video

Emitaï (1971)

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